La nuit à été difficile. L’hôtel est en bois et une simple épaisseur de planches nous sépare de la chambre d’à côté et malheureusement nous sommes à côté de quelqu’un qui écoute la télévision toute la nuit. Il ne l’écoute pas fort, semble même faire attention à baisser le son lorsque son film s’emballe mais la télévision est posée en appui sur le mur qui nous sert de tête de lit, c’est peine perdue.
Vers 0h00 la pluie commence à tomber, doucement d’abord puis elle devient pluie d’orage assez rapidement. Au bout de quelques instants, le bruit des gouttes me paraît bien plus près qu’il ne devrait l’être. Je me relève et allume la lumière de mon téléphone ce qui me permet de découvrir que la pluie coule à travers notre plafond et vient s’écraser sur le plancher et sur les lits des enfants.
Je passerai donc une partie de ce début de nuit à décaler les lits des enfants dormant, imperturbables, pour esquiver les gouttes qui se déplacent et à poser des serviettes de toilettes sur le sol.
Vers 3h du matin, la pluie a cessé et les gouttes s’estompent, je tape contre le mur du voisin qui éteind sa télé, la nuit peut commencer.
Le poste frontière ouvre à 9h. Nous nous levons à 7h30 et partons donc à pied de l’hôtel dès 8h30 pour être sûr d’être à l’heure.
A l’ouverture, nous apercevons les douaniers. C’est la même équipe que la veille, ils nous font donc entrer en premier et nous rejoignons notre véhicule. Ils contrôlent tout de même une nouvelle fois les passeports pour la forme et nous passons.
Cette fois ci l’entrée de la Mongolie est ouverte.
Étrangement, personne ne contrôle quoi que ce soit, nous passons.
Voilà, nous sommes enfin arrivés en Mongolie après presque 13000 kilomètres. Nous faisons une dizaine de kilomètre et apercevons un nouveau poste frontière.
Il était tout de même étrange que personne ne nous contrôle.
Étant parmis les premiers, nous arrivons en tête de peloton au premier guichet de la douane. Malgré cela, il faudra patienter une bonne heure pour que nos passeports soient vus.
Cela me permet de discuter avec un Kazakh vivant en Norvège. Il me sert d’interprète avec un Mongol qui parle Russe et nous donne quelques informations sur les pistes prévues.
La piste du sud que nous voulions prendre est maintenant quasiment totalement goudronnée. La piste du nord, jugée difficile à cause des gués à été agrémentée de ponts et nous n’avons plus à mettre les roues dans l’eau.
Il semble que le pays soit en mutation rapide. Il m’explique qu’ils ont des contrats avec des entreprises chinoises pour la fabrication de routes et que lorsqu’ une route est commandée, les chinois arrivent très nombreux et le travail est fait à une allure impressionnante.
Nous reprendrons donc le temps de nous pencher sur notre itinéraire un peu plus tard.
Nous sommes ensuite orientés vers un autre guichet qui tamponne les passeports puis encore un autre qui délivre le permis d’importation temporaire du véhicule.
Nouvelle fouille du 4×4 et de la caravane par une douanière très souriante qui semble plus intéressée par faire des sourires aux enfants que par le repérage d’une quelconque contrebande. C’est parfait, nous passons rapidement.
A la sortie du poste de douane, une autre personne en uniforme nous fait nous arrêter et me demande de sortir du véhicule. C’est l’assurance obligatoire.
Il nous en coûtera 30 euros pour le mois.
Aucun choix d’option, aucune réponse sur ce qu’elle couvre exactement, ils me prennent la carte grise, remplissent un papier et me demandent de payer. Je ne suis pas certain qu’en cas d’accident cela soit d’une quelconque utilité… Mais c’est obligatoire donc il n’y a pas à discuter.
A la sortie du village, deux enfants d’environ 8 ou 9 ans arrêtent leur mobilette devant la voiture, surpris, j’ouvre la porte, ils la bloquent avec leur hanche et demandent de l’argent ou des cadeaux. Ils ne veulent pas s’écarter, j’avance. Un des deux fait semblant d’avoir été blessé et hurle en se roulant par terre.
Son numéro aurait pu être crédible s’il n’avait pas été déjà joué et rejoué par des petits marocains lors de nos derniers voyages.
Une dizaine de mètres plus loin je le vois dans mon rétroviseur se relever et recommencer avec le touriste suivant.
II semblerait que les petites arnaques des enfants soient universelles…
La piste commence directement par 10 km de tôle ondulée pour se mettre en jambe. Ensuite un peu de goudron qui ferait presque regretter la piste… un bruit de claquement se fait entendre vers la caravane, vérification des roulements avant de se rendre compte que ce n’était que la barre de freinage qui bougeait dans son logement ce qui est parfaitement normal étant donné les secousses.
Nous arrivons tout de même à la ville de olgii où nous trouvons une supérette et un distributeur à l’entrée de cette supérette.
Nous y retrouvons de nombreux produits occidentaux, des conserves, des fruits frais…
Peu de dépaysement de ce côté là.
Nous prenons le temps de nous offrir un repas dans un restaurant pour fêter l’arrivée en Mongolie. Il est tard pour le repas du midi et nous finissons enfin par trouver un restaurant encore ouvert, nous nous installons, pressés de découvrir les spécialités du pays. La serveuse arrive finalement, habillée en habit traditionnel… Chinois…
Notre premier repas typique Mongol sera donc Chinois.
Nous prenons ensuite notre route plein nord. Elle s’élève directement dans les montagnes pour rejoindre les hauteurs du massif de l’Altaï. Ce que nous voyons est indéfinissable. Aucune photo ni aucune vidéo ne pourra rendre les couleurs et l’immensité de ce paysage.
Dans le ciel se promènent quelques nuages qui viennent ajouter des touches de contrastes faisant ressortir des rouges, des verts, des ocres…
Lorsque nous levons les yeux au ciel, nous voyons des aigles nous survoler, parfois de très près… Ils chassent des sortes de petites marmottes qui pullulent ici, courant dans tous les sens sur la route.
Cette fois ci c’est certain, nous sommes arrivés.
Notre premier bivouac sera en surplomb d’un lac de montagne. Nous y arrivons au coucher du soleil et prenons le temps de faire quelques prises de vues avec le drone. Ce bivouac est incroyable, parfait.
Du moins pendant une quarantaine de secondes, jusqu’à l’arrivée des moustiques.
Il sont partout ne nous laissant aucun répis et nous empêchant même de sortir de la caravane.
Petit état des lieux de la caravane. Ce n’est pas réjouissant. La piste en tôle ondulée est très mal supportée par les meubles qui s’ouvrent et se désagrègent déjà. Les portes même fermées, s’ouvrent et se déboîtent, tombent par terre, les fixations se cassent… Demain matin nous prendrons le temps de faire un peu de bricolage pour consolider au mieux.
Nous profitions des œufs qui se sont cassés dans leur boîte pour nous faire une omelette rapide et nous couchons de bonne heure.
Nous dormirons très bien. Les moustiquaires cousues/collées par tata didie tiennent le coup et nous sauvent des chaleurs écrasantes
Les ptis marocains… les ptis mongoliens… oui ils avaient aucune chance face à vous !!
enfin des images et des nouvelles super les images sont déjà
gros gros bisoux belles
Wouah ! Super paysage.
Heureux d’avoir de nouveau des nouvelles.
Bisous les loulous